Fin du Projet Djigui : Les acteurs sont en atelier de bilan à Banfora

Publié le mardi 24 avril 2018 à 00h22min

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Fin du Projet Djigui : Les acteurs sont en atelier de bilan à Banfora

La salle de conférence du gouvernorat de la région des Cascades a abrité les 19 et 20 avril 2018, l’atelier de clôture du projet Djigui. Ces deux jours de rencontre ont permis aux acteurs du projet, de faire le bilan des activités rentrant dans le cadre de sa mise en œuvre.

Le projet Djigui qui s’étend sur une période de 5ans (2013-2018) a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de protection des droits des enfants, d’éducation non formelle, de formation et d’insertion professionnelle. Selon Niada François, conseiller en éducation au niveau d’Helvetas Swiss Intercooperation, ce projet vient en appui aux centres d’éducation de base non formelle(CEBNF). Il est financé par un partenaire d’Helvetas, la Fondation Jacobs, qui met à disposition un financement qui vient compléter celui de l’État burkinabè. « Le projet Djigui s’est concentré sur l’innovation du programme classique des CEBNF en mettant en place un système de formation qui facilite le développement de la pluriactivité en partant d’une analyse rapide des besoins et du potentiel économique des communes », a indiqué François Niada.

Cet atelier avait pour objectif de faire le bilan des activités dudit projet. Ainsi, des visites de terrain ont été organisées au cours de la rencontre dans les différentes communes concernées par le projet (Sidéradougou, Douna et Banfora) afin d’échanger avec les différents acteurs bénéficiaires du projet.

Pour Justin Ouoba, le constat sur le terrain donne satisfaction à tous les niveaux. Plusieurs jeunes ont été outillés pour mener des activités à leur propre compte.« Nous avons pu voir sur le terrain des jeunes qui ont déjà implémenté leurs activités à leur propre compte. Ces jeunes ont créé des emplois aujourd’hui. Cela leur permet de trouver des débouchés afin de contribuer à l’économie locale et de fixer aussi d’autres jeunes dans leurs terroirs parce que l’un des objectifs visé par le projet, c’est permettre aux jeunes de contribuer à l’enrichissement de leurs localités en y restant et en créant des projets. En contribuant à l’assiette communale fiscale et en créant aussi d’autres emplois pour d’autres jeunes », a indiqué ce dernier.

Dans le cadre du projet Djigui, les jeunes ont été formés dans plusieurs domaines, notamment, dans l’aviculture, la pisciculture, la production de semences et de compost, la production de fourrage, l’apiculture, la formation en maintenance et réparation d’installations solaires photovoltaïques et dans la production de plantes aromatiques. En cinq années d’investissement, le programme a pu former un millier de jeunes dans les différents domaines. En terme de chiffre ce sont 912 jeunes qui ont été formés dans les métiers urbains. 435 sont formés dont 250 filles dans les formations modulaires ; 393 apprenants dont 52% de filles ont terminé leur cycle d’éducation de base. Par ailleurs, 281 apprenants dont 41% de filles sont placés dans des stages professionnels et 223 sont admis au certificat de qualification professionnelle (CQP) dont 128 filles. Aussi, 370 autres sortants sont employés auprès d’artisans locaux ou auto-employés, dont 182 filles et femmes.

« Il y a eu un énorme travail avec les collectivités qui nous a permis de mettre en place dans chacune des communes partenaires, des points focaux pour mieux gérer l’éducation non formelle, ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous sommes en train de faire la clôture aujourd’hui, mais il y a des activités en cours et le bilan ne peut être que partiel », a laissé entendre Monsieur Niada.

A l’en croire, le projet a été prolongé de quelques mois pour pouvoir terminer un certain nombre d’activités, surtout des formations qui sont en cours.

Quant au premier adjoint au maire de la commune de Banfora, Fulgence Koné, ce projet est à saluer. Car selon lui, il permet de résoudre le problème de l’emploi dans la commune de Banfora et dans les autres communes concernées par le projet Djigui.
Toutefois, il a indiqué que ce projet apporte également une formation professionnelle à la carte. « Cela veut dire que c’est en fonction du besoin de la personne, dans le cadre de son métier, qu’elle est formée. De façon à ne pas former les gens pour qu’ils aillent se trouver un emploi. Le plus souvent, ce sont des gens qui travaillent déjà et qui avaient besoin de formations complémentaires pour mieux faire ce qu’ils faisaient déjà », a-t-il souligné.

A l’issue de la visite de terrain, un certain nombre de difficultés sont à relever. Il s’agit du renforcement de capacité parce que, estime Justin Ouoba, ces jeunes ne sont pas toujours outillés en matière de gestion de fonds, à la recherche de crédit, mais aussi du markéting. Toute chose qui permet d’améliorer leurs revenus. C’est pourquoi au terme du projet, les communes vont essayer de poursuivre l’œuvre que le projet Djigui a démarrée, notamment avec l’ensemble des acteurs pour pérenniser cette activité.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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