Banfora : L’ONG Save the Children outille des acteurs locaux sur les risques de la migration des jeunes

Publié le vendredi 23 juin 2017 à 15h58min

PARTAGER :                          
Banfora : L’ONG Save the Children outille des acteurs locaux sur les risques de la migration des jeunes

L’ONG Save the Children organise les 22 et 23 juin 2017 à Banfora, un atelier de formation et de réflexion sur les risques liés à la migration des jeunes au profit des maires de Banfora, Niangoloko, Orodara et Koloko. La cérémonie d’ouverture des travaux est intervenue le jeudi 22 juin en présence de madame le Haut-commissaire de la Comoé, présidente dudit atelier.

Le phénomène de la migration nationale et transfrontalière des enfants et jeunes travailleurs en Afrique de l’Ouest, a pris une ampleur très préoccupante depuis plus d’une dizaine d’années en raison des multiples crises, des conflits armés et des catastrophes naturelles. Cette situation s’est particulièrement accentuée entre la Cote d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

Selon madame le Haut-commissaire de la Comoé, Salimata Dabal, en 2015 l’annuaire statistique du Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille indique que 307 enfants et jeunes vivaient dans la rue au Burkina Faso. Et ce sont 864 enfants victimes de traite qui ont été interceptés et retournés en famille courant la même année.

Malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement burkinabè pour lutter contre ce phénomène, beaucoup reste à faire et l’atteinte des résultats probants requiert la participation à tous les niveaux.

C’est dans cette logique que l’ONG Save the Children à la faveur du Projet régional d’Appui aux Enfants et Jeunes travailleurs Migrants (PRAEJEM) qu’elle met en œuvre dans les provinces de la Comoé, du Houet et du Kénédougou, a prévu accompagner les enfants et les jeunes travailleurs migrants à améliorer leurs conditions de subsistance, et les partenaires afin que des pistes de solutions soient trouvées aux problèmes de ces milliers d’enfants. « Ce projet financé par l’Union Européenne pour une durée de 36 mois a pour objectif de promouvoir la cohésion sociale et de renforcement des moyens de subsistance des enfants et jeunes travailleurs migrants par la mise en place de mécanismes de coordination nationaux et transnationaux », a laissé entendre le chef du projet, Aboubacar Son.

Dans la réalisation des objectifs du projet PRAEJEM, les responsables ont entrepris un certain nombre de démarches axées sur la prévention, le renforcement des capacités, la concertation et le plaidoyer en faveur des acteurs. Ainsi, la tenue de cet atelier au profit des maires et secrétaires généraux rentre en droite ligne de la réalisation des objectifs dudit projet. A en croire monsieur Aboubacar Son, cet atelier d’information et de formation a pour objectif général de contribuer au renforcement du système de protection dans la zone d’impact du projet.

« De façon spécifique, il vise à renforcer les capacités des maires, des secrétaires généraux et de leurs services sociaux sur les risques liés à la migration, amener les collectivités locales à prendre en compte la protection des enfants et jeunes migrants travailleurs dans leur plan (budget) de développement communal » a t-il dit.Retour ligne automatique
Il est fortement attendu à l’issue de cet atelier que les capacités des maires, des secrétaires généraux et de leurs services sociaux soient renforcées sur les risques liés à la migration.

Une occasion aussi pour monsieur Son de rappeler les exploits du projet depuis sa mise en œuvre. Ainsi, en deux années d’exécution, plus de 2400 enfants et jeunes ont reçu des appuis divers. « 509 enfants et jeunes placés en apprentissage dans la zone du projet, 1170 bénéficient de l’établissement d’actes de naissance ou de jugements supplétifs d’acte de naissance, 254 alphabétisés et 475 réintégrés en famille au Burkina Faso, en Cote d’Ivoire et au Mali ».

Toutefois, madame le haut-commissaire s’est réjoui de la tenue de cet atelier, qui va certainement contribuer à réduire un tant soit peu le phénomène de migration des enfants et jeunes au Burkina Faso car « ces derniers constituent l’avenir de notre pays ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique