Crise scolaire à Niangoloko : Bila Dipama invite les acteurs à œuvrer pour une éducation de qualité des enfants

Publié le jeudi 12 février 2015 à 20h29min

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Crise scolaire à Niangoloko : Bila Dipama invite les acteurs à œuvrer pour une éducation de qualité des enfants

Les établissements secondaires publics et privés de la ville de Niangoloko sont fermés depuis le lundi 02 février 2015, suite à la crise qui oppose les enseignants et leurs élèves. C’est pour protester contre les actes posés par les élèves que les enseignants ont décidé solidairement d’observer un arrêt de travail. Afin de trouver une solution définitive et concertée à la situation, le Secrétaire Général du ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur, Bila Dipama, s’est rendu à Niangoloko, le mardi 10 février 2015, où il a rencontré successivement les autorités administratives locales, les délégués du personnel, les syndicats, les autorités coutumières et religieuses et les comités d’élèves. D’importantes décisions ont été prises avec la participation de tous.

Bila Dipama, tout en condamnant avec fermeté les actes de violence du 2 février 2015 et la violation des textes régissant le fonctionnement des établissements d’enseignement secondaire, a loué l’esprit de corps, de solidarité et de responsabilité dont ont fait preuve les enseignants et le personnel tant du privé que du public. Il les a invités à maintenir en leur sein cette union et cette cohésion qui constituent un des moyens efficaces pour lutter contre la peur et la psychose en ces moments de vives émotions. Le ministère, quant à lui, s’engage à accompagner les victimes à la limite de ses moyens, indépendamment de l’action pénale et civile engagée. En rappel, la voiture du proviseur a été sortie de sa cour, renversée et incendiée par les élèves en colère, les professeurs ont été pourchassés ce jour-là. La mission du Secrétaire général a, en outre, proposé les décisions suivantes, conformément aux suggestions des principaux acteurs :
 le maintien des conclusions du conseil de discipline du Lycée Santa du 1er décembre 2014, dont la régularité n’est pas contestée ;
 l’exclusion temporaire des élèves impliqués dans les actes de vandalisme ;
 la suspension des activités de l’Association des Scolaires de la Comoé (ASC) dans la ville de Niangoloko et ce, jusqu’à nouvel ordre, au regard de la gravité des actes posés et des violences constatées ;
 l’implication de tous les acteurs dans la clarification des concepts d’éducation et d’enseignement dans les établissements ;

 l’affectation dans les meilleurs délais, de Lassané Ouédraogo, professeur de Français au Lycée municipal de Niangoloko. Cet enseignant, de l’avis de tous, serait le principal instigateur de la perturbation des cours à Niangoloko depuis longtemps ;
 la nécessité pour les élèves de tous les établissements publics et privés de la ville de Niangoloko de présenter des excuses aux enseignants, devant le drapeau national, en présence des représentants des parents d’élèves. Cela pourrait se passer le 16 février 2015, avant l’ouverture des classes.

Avec ce passage du Secrétaire Général, pourrait-on dire que nous sommes loin, très loin de l’époque où les élèves à Niangoloko, toisent le Directeur Régional des Enseignements Secondaire et Supérieur, encouragés en cela par le Ministre lui-même. Sommes-nous en train de montrer que quand on dit que « plus rien ne sera comme avant », tout le monde est concerné ?

Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net

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