Banfora : La Coalition nationale de lutte contre la vie chère met en garde les autorités de la transition

Publié le jeudi 5 février 2015 à 21h01min

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Banfora : La Coalition nationale de lutte contre la vie chère met en garde les autorités de la transition

Le Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé, le 4 février 2015, un sit-in devant le Gouvernorat à Banfora, de 7h à 10h. Très largement suivi, ce sit-in a dénoncé la baisse insignifiante du prix du carburant, l’indisponibilité du gaz butane pour les populations alors que « les responsables de la transition, à l’image de ceux du CNT (Conseil National de la Transition, ndlr), s’octroient des traitements indécents tout en clamant haut et fort de laisser la transition travailler ».

« Si nous voulons vraiment que plus rien ne soit comme avant, nous devons rester mobilisés et suivre de près la transition car ses responsables ont oublié que s’ils sont là où ils sont, c’est parce que des fils de ce pays ont payé de leur vie ». « Zida, on te tient à l’œil, car il y a de nouveaux prédateurs, il y a de nouveaux dictateurs ». C’est ce message que les leaders de la CCVC ont livré à leurs militants sortis nombreux à leur appel. Pour ces responsables, le Burkinabè mange mal et travaille beaucoup, il faut qu’on en finisse.

Trois points essentiels ont marqué le sit-in de Banfora. Il s’agit de :
 la lecture de la lettre circulaire pour exiger du gouvernement une baisse substantielle des prix des hydrocarbures et l’approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane au bénéfice des populations ; réaffirmer le refus de la CCVC de faire payer par la population, les passifs laissés par les dignitaires de la IVe république et exiger par conséquent que tous les auteurs de pillage, de fraude, de surfacturation, de détournement soient identifiés et traduits en justice ; exiger des autorités de la transition, la transition, la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la SONABHY ; et dénoncer l’absence de mesures urgentes pour réduire le fardeau des populations qui contraste avec la volonté des responsables de la transition de s’octroyer des traitements indécents dans le contexte post-insurrectionnel.

-la lecture du préavis de grève des 17 et 18 février 2015.
 le message enfin de celui que certains ont surnommé « le vieux coq de la basse-cour », monsieur Oumar SOMA. Celui-ci a invité les populations à rester fermes sur leurs revendications, car, a-t-il averti, n’an laara, an saa ra.

Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net

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