Traite des personnes au Burkina : L’OIM renforce les capacités des acteurs pour une lutte efficace

Publié le jeudi 19 juillet 2018 à 18h05min

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Traite des personnes au Burkina : L’OIM renforce les capacités des acteurs pour une lutte efficace

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) tient, du 17 au 20 juillet 2018 à Banfora, un atelier de formation sur la protection des victimes de la traite des personnes au profit des forces de sécurité et des travailleurs sociaux de la région des Cascades. Cette session vise à renforcer leurs capacités sur les questions de la lutte contre la traite des personnes.

Une quarantaine d’acteurs gouvernementaux, notamment les forces de sécurité et les travailleurs sociaux, prennent part à cette session de formation qui se tient en deux phases. La première phase, qui a lieu les 17 et 18 juillet 2018, concerne les forces de sécurité. Et la seconde, qui se tiendra les 19 et 20 juillet, va intéresser les travailleurs sociaux. Au cours de ces ateliers, plusieurs modules seront développés au profit des participants, notamment l’introduction à la traite des personnes, le cadre juridique et institutionnel, la détection et l’identification des victimes, les poursuites pénales, etc.

En effet, la traite des personnes est une problématique grandissante en Afrique de l’Ouest qui menace la sécurité humaine. Le Burkina Faso, de par son positionnement géographique, est à la fois un pays de recrutement, de transit et de destination des victimes. Selon le secrétaire général de la région des Cascades, Aboubacary Traoré, entre 2016 et 2017, les Cascades enregistraient 115 cas de traite avec 84 hommes et 31 femmes dont l’âge est compris entre 8 et 40 ans.

La lutte contre la traite des personnes constitue ainsi un défi pour notre pays qui, pour apporter une réponse appropriée, s’est doté d’un dispositif juridique et institutionnel de riposte. Les forces de sécurité participent ainsi à l’interception des présumés victimes de traite des personnes et sont chargés des investigations en vue de la poursuite et la condamnation des auteurs. Les travailleurs sociaux, quant à eux, participent également à l’interception des présumés victimes de traite des personnes et sont chargés de leur assistance immédiate et à long terme en étroite collaboration avec d’autres acteurs.

Cependant, pour que cette riposte soit efficace, il est indispensable de renforcer les capacités des acteurs. Et c’est dans cette logique que la mission de l’OIM au Burkina Faso, avec l’appui technique et financier du Département d’État américain, apporte un appui au gouvernement burkinabè pour renforcer le cadre national de gestion de la lutte contre la traite des personnes à travers la mise en œuvre du projet « Lutte contre la traite des êtres humains au Burkina Faso à travers le renforcement du cadre national et des capacités en identification des victimes et l’amélioration de la collecte des données ». Ainsi, le renforcement des capacités des acteurs occupe une place importante dans les stratégies de réponse à la traite des personnes.

Cette session de formation va permettre d’approfondir les connaissances des participants, afin d’améliorer les actions de poursuite des auteurs de crime et mieux protéger les victimes de la traite des personnes. Selon la chargée de projet, Nathalie Duveiller, la traite des personnes est un sujet d’actualité qui menace le respect des droits humains au niveau global et au Burkina Faso.
Elle requiert des actions concrètes de prévention, de protection, de poursuite, ainsi que l’implication et la coopération rigoureuse de différentes parties prenantes. C’est pourquoi elle fonde espoir que les participants seront aptes à contribuer à l’amélioration de la prévention, la poursuite des auteurs et la protection des victimes de la traite des personnes au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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