Le Centre Frontalier d’Information de Niangoloko désormais fonctionnel

Publié le vendredi 8 décembre 2017 à 15h13min

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Le Centre Frontalier d’Information de Niangoloko désormais fonctionnel

L’Alliance Borderless a procédé à l’ouverture officielle du Centre Frontalier d’Information de Niangoloko le mardi 05 décembre 2017 à Niangoloko (frontière burkinabè avec la Côte d’Ivoire) avec l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Le Centre Frontalier d’Information de Niangoloko a été inauguré le mardi 05 décembre 2017 à Niangoloko par l’Alliance Borderless en présence d’autorités politiques, administratives, militaires et des acteurs du transport des deux pays (Burkina et Côte d’Ivoire).

Initiées en 2012, les Centres Frontaliers d’Information (CFI) sont des moyens mis en place par l’Alliance Borderless et ses partenaires pour contribuer à la facilitation du commerce et des transports en Afrique de l’ouest et les rendre plus compétitifs. L’Alliance Borderless basée au Ghana est une association privée créée en 2012 qui catalyse les efforts du secteur privé, des structures d’appui au secteur privé, des gouvernements, des Communautés Economiques (CEDEAO et UEMOA), des médias et des partenaires au développement pour promouvoir et faciliter le commerce en Afrique de l’Ouest. La mission de l’alliance Borderless à travers ces centres frontaliers d’informations consiste donc à contribuer à réduire les délais et les coûts de passage des camions le long des corridors et aux frontières par la suppression des obstacles et des tracasseries dans le commerce transfrontalier en Afrique de l’ouest.

Le Centre Frontalier d’Information de Niangoloko est le premier sur une série de trois nouveaux centres que l’Alliance Borderless a prévu d’installer avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD). En effet, après un constat du succès du travail des CFI existantes, la BAD a décidé d’appuyer l’Alliance Borderless pour l’installation de trois nouveaux CFI à Kidira (frontière du Sénégal), Diboli (frontière du Mali) et Niangoloko (frontière du Burkina Faso). Ce qui portera le nombre des CFI à 10 : Noé (Côte d’Ivoire), Elubo et Aflao (Ghana), Kraké(Bénin), Semé (Nigéria), Dakola (Burkina Faso), au Port de Dakar.

Le secrétaire exécutif de l’Alliance Borderless Justin Bayili, a salué la prompte réactivité de collaboration des autorités des ministères compétents du Burkina avec l’Alliance Borderless qui a permis cette rapide concrétisation, chose qui honore le pays au niveau régional.

Les CFI ont pour objectif la diffusion d’informations sur les différents textes /protocoles régissant le commerce et le transport régional auprès des utilisateurs (transporteurs, associations professionnelles et acteurs de la frontière), la fourniture d’une assistance technique pratique aux importateurs-exportateurs transitaires et camionneurs. Par ailleurs, les CFI forment et sensibilisent les acteurs de la communauté frontalière pour la mise en œuvre effective des textes communautaires, et assurent enfin le suivi et l’évaluation du temps de passage à la frontière.

Ces centres sont animés par des conseillers au commerce qui sont très souvent des agents des douanes à la retraite. Ces agents ont pour rôle de servir d’interface entre les acteurs privés et publics au niveau de la frontière à travers une assistance technique pratique aux importateurs, exportateurs, transitaires et camionneurs qui ont des difficultés dans la traversée de la frontière.

Selon Kamangaté Ibrahim, Directeur régional des douanes à Korhogo, la mise en place des CFI va dans le sens de l’intégration de tous les pays de la zone UEMOA et CEDEAO et ceci dans l’optique de créer un marché commun. Et pour ce faire, de telles structures doivent exister, et harmoniser la sensibilisation pour accroitre la mobilisation pour interpeller les uns et les autres à un professionnalisme exacerbé afin de lutter contre toutes les tracasseries et la corruption qui sont des entraves à l’émergence de nos pays africains. »

Quant au représentant du ministre des transports Augustin Yaméogo qui a lancé officiellement les activités du centre frontalier et d’information et procédé à la coupure du ruban, il a exhorté les acteurs privés ou publics intervenant dans le transport à ne pas hésiter à s’y rendre pour se faire assister en cas de besoin pendant la traversée des frontières. Il a réitéré la disponibilité du ministère des transports à travers le Conseil Burkinabè des Chargeurs à continuer de les soutenir dans l’exercice de leurs activités.

Haoua Touré
Lefaso.net

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