Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.

Publié le vendredi 16 juin 2017 à 00h18min

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Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.

Présidé par madame le gouverneur de la région des Cascades, la ville de Banfora a abrité la deuxième rencontre du comité de gestion du projet wellcome trust MIRA le mercredi 14 juin 2017. Cette rencontre avait pour objectif, de faire le bilan des activités du projet et d’envisager de nouvelles perspectives pour le futur afin d’aider le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme.

Le paludisme est un problème de santé publique majeur avec environ 200 millions de cas chaque année. Près de 600 000 décès sont enregistrés chaque année dont 80% en Afrique subsaharienne, faisant ainsi du paludisme la première cause de mortalité des enfants de zéro à cinq ans. « A la fois cause et conséquence de la pauvreté, le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue au monde », a expliqué madame le gouverneur de la région des Cascades, Léontine Zagré.

A l’en croire, au Burkina Faso, les autorités sanitaires ont annoncé une réduction de 1,2% des décès en 2015. Cependant, la maladie demeure un sujet d’inquiétude et constitue la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès. Aussi, 9,8 millions de cas de paludisme dont 4 000 décès ont été enregistrés en 2016. Malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme notamment à travers la campagne de distribution gratuite de moustiquaires, le paludisme demeure la première cause de décès dans les structures de soins au Burkina.

C’est pour comprendre ce phénomène et de pouvoir lutter efficacement contre cette maladie que le projet Wellcome trust intitulé : Améliorer l’efficacité de la prévention du paludisme dans un pays d’Afrique à résistance aux insecticides, en abrégé et en anglais MIRA, est mis en œuvre par le Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP) au Burkina Faso en collaboration avec des partenaires européens.

« Nous avons constaté que malgré les campagnes gratuites de distribution de moustiquaires faites à travers l’ensemble du pays, il semble y avoir un faible impact sur la mortalité infantile », affirme Valéa Innocent, administrateur délégué du CNRFP. Selon lui, le projet vise à comprendre le phénomène et à améliorer les stratégies de prévention du paludisme au Burkina Faso.

« Ce projet consiste à travers une étude à identifier les contributions relatives des vecteurs, le comportement des hommes et les facteurs liés aux systèmes de santé et à l’efficacité de la stratégie de prévention du paludisme pour une meilleure stratégie de lutte efficace contre le paludisme », a t-il poursuivi.

Le CNRFP a pour mission de conduire la recherche et d’orienter la politique nationale de lutte contre le paludisme. Depuis sa création, il n’a pas dérogé à cette mission ; en témoigne son engagement avec des partenaires d’institution africaine et anglaise pour la mise en œuvre de ce projet. Le Burkina Faso à travers le CNRFP est chargé de la conduite des activités de terrain et de laboratoire. C’est pour faire le point des activités de la première année du projet MIRA, que le comité de gestion a choisi le Burkina Faso et précisément la ville de Banfora pour abriter la rencontre de ses membres.

« Après la première rencontre tenue en Angleterre où nous avons lancé le projet, et nous avons pensé qu’après une année d’activité il fallait faire le bilan de tout ce que nous avons pu réaliser pendant l’année écoulée et programmer des activités pour la deuxième année », a dit le Dr Sagnon N’Falé coordinateur national du projet MIRA.
Ainsi, les résultats de l’étude qui sont attendus par les autorités de la santé du Burkina Faso et surtout le Programme national de lutte contre le paludisme permettra de déterminer pourquoi l’utilisation de MILDA a eu si peu d’impact sur le paludisme infantile, et d’identifier la meilleure approche pour améliorer le contrôle du paludisme.

Toutefois, madame le gouverneur a salué au nom du ministre de la santé, toute l’équipe du CNRFP ainsi que leurs partenaires pour leur engagement aux cotés des différentes institutions de recherche pour trouver des solutions aux problèmes du paludisme en Afrique et au Burkina Faso en particulier.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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