Banfora : Les acteurs de la filière avicole dénoncent une concurrence déloyale

Publié le vendredi 5 décembre 2014 à 18h35min

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Banfora : Les acteurs de la filière avicole dénoncent une concurrence déloyale

Depuis un certain temps, la ville de Banfora est inondée d’œufs dont la provenance et la qualité ne sont pas toujours maîtrisées. Certaines artères de la ville sont devenues brusquement des marchés d’œufs au prix défiant toute concurrence, pour le bonheur des consommateurs en théorie. Mais ces œufs moins chers ne présentent-ils pas un danger pour la santé des populations ? Forts de l’aval des services vétérinaires de la région, les acteurs de la filière avicole sont montés au créneau pour dénoncer non seulement ce qu’ils ont appelé la concurrence déloyale, mais également pour sonner le tocsin par rapport au danger que pourrait présenter la consommation de ce produit moins cher. C’était à la conférence de presse qu’ils ont organisée le 03 décembre 2014 à Banfora.

« Compte tenu de leur dangerosité, on ne peut pas vendre des œufs comme on vendrait des cacahuètes », ont martelé les acteurs de la filière avicole regroupés au sein de la Coopérative des Aviculteurs des Cascades. Le président de la coopérative, monsieur Hié Halma Gildas, le trésorier, monsieur Koné Moussa et le Secrétaire Général, monsieur Kaboré Clément ont dénoncé le fait que nonobstant la concurrence déloyale que connait la filière avicole au Burkina Faso avec des œufs importés du Ghana, de la Côte-d’Ivoire et du Mali. Même si le Burkina Faso a ratifié des textes sous-régionaux sur la libre circulation des personnes et des biens, il se doit de veiller à ce que les produits alimentaires qui entrent sur son territoire soient de bonne qualité. « Ce sont des camions-remorques entiers qui entrent sur notre territoire remplis d’œufs et de poulets de chaire en provenance des pays voisins », ont dit les conférenciers. L’œuf étant un produit très périssable dont la durée est de 25 jours, il conviendrait donc que l’Etat prenne des dispositions pour protéger ses consommateurs.

En plus, selon les conférenciers, les acteurs de la filière avicole ont contracté des prêts pour mener leurs activités. Cette concurrence déloyale risquerait de leur faire fermer les boutiques si aucune mesure de protection n’est prise.

Golleau Isidore TRAORE
LeFaso.net

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